• Chapitre 6

         

     Une ombre longea discrètement le compartiment blanc des Seigyo. Il le dépassa et avança un court instant. Il entra sans l’ombre d’un doute dans les bois sombres  qu’était la forêt Kuro sous le ciel gris et menaçant qui venait pourtant de se calmer un peu. Autour de lui volait maladroitement un oiseau, mais la pénombre empêchait d’identifier sa couleur. Ses deux personnages étranges se rendirent jusqu’au fond des bois et parvinrent à une  plage de galet gris dont les vagues ternes venaient lécher les extrémités. Une barque  faite d’ébènes y était accostée.


    Un homme  aux épaisses boucles noirs, au nez simple nez droit, au visage bien viril et d’une quarantaine d’années, au front rayé d’une vielle cicatrice et aux grands yeux d’un bleu grisâtre y attendait patiemment alors que l’ombre s’approchait. Il était sans aucun doute un très bel homme et son costard noir lui donnait un air classe et mystérieux qui ne fit qu’amplifier cette beauté. Il hocha la tête comme pour la saluer et on devina que l’ombre qu’on pouvait à présent désigner comme un homme d’une cape sombre fit de même. Au moment où les pieds de l’ombre allèrent toucher l’eau une barrière scintillante avant invisible de repoussa. Une main gantée sortit de la cape et toucha la protection, celle qui entourait toute l’île où était l’école Majikku. Une brèche s’ouvrit et l’ombre se faufila à l’extérieur. Elle avança jusqu’à la barque.

     

    L’homme qui l’y attendait lui fit lui fit signe de s’assoir. Sans plus attendre il la questionna d’une voix grave, mélodieuse, autoritaire  et impassible :


    -L’as-tu trouvée ?


    -Non pas encore, je ne sais même pas si elle a conscience de qui elle est et de l’importance qu’elle a.

    La voix qui lui avait répondue était sans l’ombre d’un doute celle d’un adolescent d’une quinzaine d’années.


    -Et quand comptes-tu y arriver ! L’homme au costard éleva la voix et son visage se tordit sous la colère.


    L’ombre hurla comme prit par une grande douleur et porta ses mains à son coup comme si quelque chose d’invisible l’étranglait. Il tenta de parler malgré la douleur :


    -Mais j’ai un plan, nous sommes en plein tournoi…


    -Le tournoi….


    L’homme s’arrêta songeur et l’ombre se détendis et suffoqua pour combler le manque d’air.


    -Aujourd’hui nous sommes seuls et loin des autres, il suffirait de tous les attaquer et de voir laquelle utilisera les pouvoirs de l’élue…
    -Je vois… Je vais appeler du renfort j’enverrais onze tueurs.
    -Onze ?
    L’ombre avait retrouvait son souffle. L’homme grogna et continua énervé.
    -Il ne faut pas éveiller les soupçons.
    -Et moi ? Demanda l’ombre toujours d’une voix neutre mais soumise.
    Le visage de l’homme se vendit d’un sourire mauvais.
    -Si tu n’es pas capable de le battre alors tu n’es pas mon fils !
    -Je vois.
    L’oiseau de l’ombre piaffa en faisant le tour de la barque. Un moment de silence passa puis l’homme un costard demanda :
    -Et elles ?
    Une question vague mais l’ombre répondit de suite.


    -Elles ne contrôlent pas encore bien leurs magies mais elles vont bien.


    -Tu peux partir. Ne me déçois pas fils.


    L’ombre hocha la tête et sa capuche tomba  


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  •         Chapitre 7: 

    La main chaude de Zora était toujours dans la mienne alors que nous nous tenions devant le chemin que je devais emprunter. Elle prit ma carte tourna un peu sur elle puis me la tendit sans la bouger.
    -Le nord et tout droit, ça va aller ?
    Elle avait ce doux regard soucieux et presque maternel.
    -Oui ! Répondis-je tout sourire.
    Enfin je l’espère. Depuis que j’étais avec Zora je m’efforçais d’enfermer ma colère au fond de mon cœur. Mais elle tentait avec acharnement de sortir. Je la sentais bouillir, prête à dévaster pitié et raison. Elle gagnait du terrain seconde par seconde, inlassablement.
    -D’accord alors on se dit au revoir ?
    -Oui.
    On se serra la main et elle s’éloigna un peu. Puis soudainement elle se retourna. Ses cheveux roux dansèrent au milieu de la brume alors que ces lèvres roses s’étaient entrouvertes et laissaient échapper un filet de buée, signe de son hésitation. Elle avait enfilé sa polaire dans laquelle  elle voletait. Ses mains étaient dissimulées dans les longs manches noirs Shirohiro et son oiseau étaient bien au chaud dans ses grandes poches. Plus bat il y avait son slim aussi blanc que tout le paysage qui nous entourait, et ses Evans noirs tranchaient bien avec notre environnement. Elle était vraiment magnifique.
    Je courus vers elle.
    Elle ouvrit grand ses bras, pas surprise pour le moins du monde et son visage se fendit d’un grand et rayonnant sourire.
    Je me jetais dedans.
    Elle recula un peu sous le choc puis me serra fort contre elle et je fis de même. Je nichai mon nez dans son coup et m’imprégna de l’odeur de miel de ses cheveux.
    On resta là un moment faisant le plein d’amour et de chaleur. Puis a grand regret je me détachais et tendis le petit doigt.
    -Promets que tu reviendras !
    Elle haussa les sourcils surprise puis sourit et tendit le sien.
    -Promets le toi aussi.
    Nos petits doigts se lièrent et à l’unisson nous dîmes :
    -Je reviendrais, croix de doigts croix de fers si je mens je vais en enfer !

                                                              *
    Ca faisait un moment que je marchais, mais combien je ne savais vraiment pas. Je ne portais pas de montre et le soleil ne laissait pas paraître un seul de ses rayons, il se contentait de se cacher derrière un mur de brume si épais que je ne voyais pas à un mètre. Et il faisait froid, si froid dans cette étendue de blanc… Mes jambes uniquement couvertes d’un collant de semblait plus m’appartenir, elles ne me revoyaient plus aucunes sensations et peinaient à répondre à mes ordres. Quant à mes pieds ils étaient trempés  par la neige et me donnaient l’impression de marcher sur un millier de piques tranchants. Tout mon visage me brulait et je ne parvenais pas à bouger la main qui tenait la carte, même celle dans ma poche était frigorifiée et menaçait de me lâcher à tout instant. Hinode reposait dans l’autre et je me faisais beaucoup de souci pour le pauvre petit animal qui malgré son épais plumage devait ressentir la froid bien plus fort que moi.
    Je pris une bouffée d’air qui me lassera la gorge.
    J’avais mal, si mal… Une douleur insupportable… Mais je devais avancer à tout prix, j’avais promis à Zora…
    Zora, elle devait être terrifiée, gelée et  doit beaucoup souffrir. Elle était si fragile, si innocente, si gentille. Si elle m’abandonnait je ne savais pas si j’y survivrais…
    Un pas, la douleur revient en rafale dans mes jambes.
    Deux pas des milliers d’épées ardentes les transpercèrent de toutes parts.
    Trois pas, je m’écroulais.
    Je me retrouvais à genou dans la neige. Elle passa la maigre barrière que formait mon collant at attaqua de ses crocs acéraient mes jambes. Un hurlement de douleur monta en moi, mais resta bloquait sur le seuil de mes lèvres. Je n’avais plus que la force de gémir. Des larmes bouillantes et incontrôlables roulèrent sur mes joues gelées et vinrent s’écraser sur la neige la faisant légèrement fondre.
    J’avais froid, si froid…
    Je me laissai tomber dans la neige.
    Elle aspira mon énergie, mes espoirs et mon courage. Mes m’abandonnaient par sa faute et même la douleur devint lointaine.
    Allais je mourir ici et maintenant ? Seule ? Affreusement lentement ?
    Mes paupières étaient lourdes, si lourdes. Je n’avais plus la force de lutter. Et j’étais lasse, lasse…
    Si la mort me voulait, qu’elle me prenne.
    Adieu Zora, Aisu, Aka-kun et R…
    Le noir m’accueillit et je sombrais.

    -Réveilles toi…
    Un souffle chaud sur ma joue, une voix douce à mes oreilles. Connaissais-je cette voix ?
    Oui je crois…
    J’ouvris craintivement les yeux. Autour de moi le même décor que je venais de quitter, seulement deux choses avaient changées…
     Pleine de stupeur je vis une fille aux cheveux bleue recouverts d’un fin tapis de neige, son visage qu’on pouvait deviner pal était rougit par le froid et figé dans une expression de douleur. Un mince filet de vapeur presque imperceptible sortait de ses lèvres violettes et gercées. Ces paupières étaient closes. Sur sa joue un cristal de glace que je devinais être une larme. Sa polaire noir, ses collants et ses bottes étaient trempés.
    Cette fille d’à peine quinze ans c’était… Moi ?
    Comment… ?
    La frayeur s’empara de moi.
    -Enfin.
    Encore cette voix… Je la connaissais j’en étais sûre. Je me tournais vers la deuxième chose ayant changée.
    Suru.
    Comment ?
    Pour quoi ?
    Je voulus la questionner mais rien ne sortit de ma bouche. Puis quelque chose me frappa.
    Plus de douleur, plus de froid, plus rien…
    Alors j’étais morte ?
    Pardonne-moi Zora…
    -Tu comptes rester là longtemps. Tu as fait une promesse il me semble.
    La voix de Suru était comme d’habitude froide, sans aucune exclamation ou interogation. Mais comment ? Comment pouvait-elle savoir que j’avais fait une promesse à… Zora… Zora !!!
    Je suis désolé j’aurais dus me battre ! L’image de Raito vient devant mes yeux. Mon cœur se ferma à son souvenir et la rage m’envahis. Je dois lui faire payer je ne dois pas mourir avant, jamais !
    -Comment je reviens Suru ! Et je suis où ? M’exclamais-je détreminée
    Elle me fixa de ses grands yeux roses pastelles toujours froidement, sa mèche brune tomba devant ses yeux et elle la laissa là.
    -Tu es entre la vie et la mort.
    Un coup de poing dans le ventre, le souffle coupé.
    -Quoi ?... Mais comment fais-tu pour…
    Ma voix tremblait, pathétique.
    -La magie. Si je suis là c’est parce que tu ne dois pas mourir, on me la dit.
    -Qui est « on » ?
    -C’est le futur, il vient devant mes yeux puis se pose sur mes lèvres pour que je le dise à ceux qui doivent l’entendre.
    Encore une fois la surprise me prit, mais il y avait aussi dans mon cœur de la… peur ? Oui elle n’avait pas l’air folle et pourtant ses parole auraient pu être révélatrices, non elle ressemelait plus à un génie, même si la limite entre les deux n’est pas très bien définis. Dans ses yeux je pus trouver le courage de la croire.
    -Pourquoi devrais-je vivre ?
    -C’est ton destin, oui tu as un grand rôle à jouer.
    J’étais perdu dans cette mer d’informations dont je n’étais pas sûre de la véracité.
    -Un rôle ? Mais lequel ?! Je suis insignifiante, sans courage ni puissance.
    C’était étrange on aurait dit qu’on parlait d’un sujet banal et puis sa froideur n’arrangeait rien. Elle tendit sa main et toucha mon cœur.
    -Elle est ici et dort en toi, coule dans tes veines depuis toujours, elle se réveillera le moment venu, quand le futur en aura besoin.
    A ce moment-là il y eu une rafale de vent qui fit voler ces cheveux jaunes pals et sa mèches brunes, elle me fixa encore et au moment où je voulus lui parlait les ténèbres m’attrapèrent et me reprirent à ce monde la tête pleins d’interrogation et le cœur pleins d’incertitude.
     


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  • Mes yeux s’ouvrirent. J’étais revenue là où je m’étais écroulée et Suru avait disparu. Le froid était là lui, il était partout, dans ma gorge, sur mon visage, mes mains, mes jambes et dans mes cheveux. Mais un besoin encore plus grand que celui de la chaleur me prit. J’avais soif. Une sécheresse ardente c’était emparée de ma gorge.
    Je sentis quelque chose remuer dans ma poche. Hinode. L’oiseau orangé en sortit et avec surprise et joie je vis qu’il ne semblait pas affecté par le froid. Il s’envola au-dessus de  ma tête posée dans la neige et tournée vers le ciel puis fonça jusqu’à mon cœur.


    Un cri m’échappa, en tout cas quelque chose y ressemblant vaguement. Je guettais la douleur, mais rien. Je posais la main sur ma poitrine et je sus qu’il était là en moi à l’abri de tout danger, surement une autre de leurs fonctions. Un pois s’envola de mes épaules.


    Mais la soif revient encore plus vive.


    Alors avec les maigres forces que je venais de retrouver et malgré la neige gelée je me tournais jusqu’à me retrouver à plat ventre  et rampais. Je ne savais pas où j’allais, mais il y aurait de l’eau je le savais au plus profond de moi, surement un instinct de contrôleuse de l’eau. Je l’entendais chanter, couler comme un écho lointain. Mon sixième sens me pousser vers elle encore et encore, me faisant oublier la faim, le froid et la douleur. Tous ce que je sentais c’était ma gorge qui m’implorait de l’eau.
    Au bout de je ne saurais combien de temps je m’arrêtais. Je ne savais pas pour quoi mais mes membres refusaient d’exécuter le moindre mouvement. Et sans savoir pourquoi, comme animée par une force invisible ma main frotta la neige. Elle ne me sembla pas froide, pas plus que celle sur laquelle j’étais étendu. De la glace transparente finie par apparaître sous mes doigts bleuis par le froid. Je les sentais pulser, mais je n’avais pas mal. Je ne ressentais toujours pas le froid. Quelle chose étrange…


    Puis je me rendis compte que la glace devait protéger de l’eau mais que la neige en était aussi. Alors pourquoi avoir fait tout ça alors qu’elle était là devant moi ? Puis je me souviens des paroles de Suru, le futur avait besoin de moi…
    Etait-ce un caprice de ce soit disant future ? Devais-je me rendre ici, maintenant ?
    Après une hésitation je décidais de suivre cet instinct qui venait de m’être donné. Un filet d’eau bouillantes coula de mes doigts faisant fondre la glace jusqu’à ce qu’une personne puisse se glisser dans le trou que je venais de faire.
     Elle était limpide, claire, miroitante, belle et attirante. J’approchais mes lèvres et étrangement elle était à une température parfaite. Je bus goulûment étanchant ma soif.


    Un scintillement attira mon attention. Comme une étoile au milieu d’un sombre ciel vierge, ou une luciole au fond d’une grotte. C’était au fond de l’eau et je sentais qu’on me poussait vers cette lumière. Je tendis la main retins mon souffle et me laissa aller dans l’eau.


    Je m’attendais à me retrouver glacée, torturée, transpercée par les milles lames de l’eau froide. Mais elle était chaude, je la sentais toucher tous mes membres et les soulagés de toutes douleurs. Son contact était si agréable, elle était calme, c’était si agréable. Malgré mes habits je ne coulais pas, comme si un panier d’eau m’avait accueilli en son sein. Caressant ma peau. La lumière s’intensifia et je battis de pieds pour l’atteindre, la main tendue. L’eau m’aidait à avancer comme une vieille amie. Je finis par toucher le fond. Il faisait noir, mais grâce à la source de lumière, d’ailleurs trop brillante pour que je voie  de quoi il s’agissait, je pus constater qu’il n’y avait que de la terre, rien de plus, pas un seul signe de vie.


    Je me saisis de la lumière. Aussi tôt tout s’éteint. Je mis un temps à m’abriter à l’obscurité. Je pus enfin distinguer ce fragment de goutte bleuté relié à une cordelette brune. Il était doux, poli et finement réalisé, un petit trésor. Et c’était mon premier fragment d’amulette. Une fierté stupide monta en moi et je criais ma joie :


    -Je l’ai enfin !!! Première place me voilà !!!


    Ma voix ressortit parfaitement dans… l’eau ? Instinctivement je tentais de rattraper les bulles d’oxygènes qui voulaient se faire la malle.


    Pour quoi mes poumons ne me brulaient-il pas ? Pour quoi le manque d’air ne me gênait-il pas ? Et pour quoi je ne me souviens pas avoir retenus mon souffle ? Cela signifie que j’ai respiré sous l’eau sans même m’en rendre compte ?
    Je cherchais une explication, ce qui ne dura pas longtemps. Je maîtrisais l’eau respirer dedans devait être un de mes privilèges. Et puis qu’importe tant que j’avais une solution pour sortir d’Eien sans remettre le nez à la surface. Je remontais un peu à force de mouvement agiles, pour y voir plus claire et commençai à nageait sous l’eau. Comme c’était étrange, l’eau qui s’infiltrait dans mes poumons aussi naturellement qu’une bouffée d’air frai. Et c’était très agréable aussi. L’eau était bonne, je voyais parfaitement claire en son sein, j’y avançais avec une aisance surhumaine et j’avais trouvé mon bout d’amulette.


     Oui tous se passé merveilleusement bien.


    Je fis un rapide calcul et me rendis compte qu’à la vitesse où j’allais je serais sorti d’ici en moins d’une heure. Enfin une bonne nouvelle. Je passais l’amulette autour de mon coup et elle alla se frotter à la goutte qui ornait déjà mon coup.
     Oui tous se passé vraiment trop bien…


    Puis soudain un grondement vint briser le précieux calme qui m’entourait. L’eau se réchauffa brusquement et fut secouer par de violentes vagues orangées qui me repoussèrent avec une force telle que je ne pus lutter. Une détention, non une explosion se fit entendre et la glace vola en éclats et toutes l’eau remua et m’emmena jusqu’à son fond où je me cognais violement la tête contre le sol. Une vive douleur traversa mon crane et je vis un liquide rouge remonter.


    Mais un coup aussi violant aurait au moins du m’assommer, je soupçonnais l’eau d’en être pour quelque chose et je me sentis plus fière que jamais de maîtriser cet élément. Malheureusement je n’étais pas au bout de mes peines, à quel que mètres de moi il y eut une nouvelle explosion qui avec une force incroyable m’éjecta de l’eau.
    Oublié le doux contacte du liquide et sa chaleur et place au contacte glacé de la neige et de la torture du vent gelé sur ma peau mouillée. Je peinais à ouvrir un œil, l’autre ne répondait pas, la paupière le refermant était bloqué par un tapis de liquide chaud et poisseux.  Malgré la fumée noire qui s’infiltraient dans mes poumons me faisant tousse, je pus distinguer une silhouette qui se détachait et qui avançait dans ma direction. Un frisson de peur me travers l’échine. Puis les nuages sombres s’écartèrent comme obéissants et dévoilèrent un homme a même pas un mètres de moi. Sa peau brune était entièrement recouverte de tatouages grisâtres en tous genres. Ses cheveux qu’on pouvait deviner noirs étaient coupés à ras. Ses sourcilles broussailleux, percés de toutes parts par des anneaux de tailles et de couleurs toutes différentes étaient froncé et menaçants. Ses yeux jaunes qui me fixaient avec insistances étaient sans le moindre doute ceux froids et calculateurs d’un tueur.


    Comme pour confirmer mes craintes je remarquais enfin le sigle sur sa main, un requin noir. Un gang. Et pas n’importe lequel, c’était Same. Le plus puissant d’entre tous, celui dont le chef n’était connu que par une poignée de ses membres, il était à ce qu’il paraissait invincible et impitoyable.


     J’avais déjà vu ce sigle ce fameux jours où j’ai perdue Aisu et… ma mère…  
    Je n’eus pas le temps de me questionner sur le comment ou le pour quoi  qu’une autre explosion retentie mais beaucoup plus proche cette fois ci.  Une douleur intense et insupportable me prit à la jambe et je hurlais à plein poumons. C’était horrible je sentais le sang couler à flot, son odeur répugnante me parvenir et la souffrance que je ressentais à ce moment-là n’aurait pas pu être décrit par de simples mots.
     Je tentais de la regardais en grimaçant. Mon genou était en lambeau, déchiquetés de toutes parts et en sang. Une vague de panique me submergea et je m’y noyai.
    Il se pencha me saisis par le haut de ma robe marine et me leva avec une violence extrême au-dessus du sol. Le choc se répercuta dans ma jambes mutilée et à l’arrière de mon cran. Je hurlais une nouvelle fois en proie à la douleur. L’homme sourit, de ses sourires qui contiennent un bout de l’enfer qui sont signe de mort.


    -Alors princesse ça fait mal ? Ne t’inquiète pas on n’est pas prêt d’en avoir fini, on va bien s’amuser.


    Impossible de paraître impassible et de retenir mes larmes.
    La terreur, partout en moi.
    Son pied percuta mon ventre et en même temps il me lâcha et j’échouais dans la neige en une volée de liquide rouge. Je ne pouvais plus bouger…J’avais mal, tellement mal.
    Ma main explosa, le sang gicla la douleur fut instantanée et il rigola.


    -Comme tu résiste bien j’te fais une fleur ma p’tite !!! Je te laisse dire un dernier mot !


    Le sang chaud et métallique coulait à travers mes lèvres gercées.


    -Enfoiré…
    Une colère sourde monta en moi et les deux promesses que j’ai faites me revinrent me donnant une légère force. Je réussis à articuler quelques mots :


    -Je vais vive, et tu sais pour quoi… ? J’ai des choses à faire et je ne peux pas mourir avant…


    Il rigola, c’était un son immonde…


    -Essaye mon ange !


    Pourquoi tous les tueurs se ressemblaient-ils autant ?


    Il fit un pas vers moi et au moment où il allait me toucher de l’eau venue de nulle part m’entoura. Elle bougeait avec une violence et une force telle que comme le membre de Same retrouva une main ensanglantée à l’endroit où il avait touchait cette barrière imparable.
     L’eau grondait, menaçante.
     Ces traits se déformèrent sous la colère et il hurla de rage. Ma barrière explosa en un gerbement d’eau. Mais elle se reconstitua bien vite.
    J’étais tellement soulagé par son apparition et tellement déconcerté qu’une larme coula sur ma joue.


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  • Chapitre 9:

     J’étais pourtant loin de me douter que ça allait finir comme ça…
    Puis je fus attaquer par une vingtaine d’explosion et le bouclier tarder de plus en plus pour se reconstituer et je ne pouvais pas songer à l’attaquer, tout d’abord car j’ignorais complétement comme faire et puis je n’aurais pas le temps d’en caser une seule entre ses explosions à répétitions de plus en plus puissantes. Et puis il y avait mes forces qui s’évaporaient doucement.  J’étais tétanisé. L’eau régit comme moi et se figea brusquement puis retomba en trombe en un instant. Je me retrouvais sans défense face à ce monstre. L’air même refusait de rentrer dans mes poumons et tentait de fuir.


    Il sourit à s’en brisait la mâchoire dévoilant une rangée de dents taillées en pointe comme celles d’un requin. Tendit une main qu’il n’avait pas bougé avant ce moment signe que son attaque allait être énorme.


    Mes paupières de ferment bien plus fort que nécessaire. Je me préparé au choc le gorge nouée, le ventre retourné et le cœur battant bien plus vite que la normale. Je fermis les yeux sentant la mort approcher pour m’emmener avec elle et me garder pour l’éternité.


    Rien.


    Pas de douleur ou d’explosion, ni de fumée.
    Juste une détente.


    Je me risquais à ouvrir les paupières et je fus automatiquement happé par le regard de chasseur de mon assaillant.


    Les yeux de l’homme à l’instant plongeait dans les miens se voilèrent et il s’écroula dans un bruit sourd une tâche pourpre dans son large dos.


    Le cœur et comme un puie, quand on est heureux l’eau se réchauffe et nous allège, chatouille nos lèvres qui s’étirent en un sourire, c’est un sentiment léger, imperceptible pour celui qui ne la cherche pas et tellement plus flou que la tristesse qui elle fait monter l’eau du puie jusqu’à nos yeux (en passant par tout notre corps et l’alourdissant), qui ne pouvant pas la contenir la déverse jusqu’à ce qu’il soit vide. Mais le mien est inépuisable et sans fin…


    La terreur dans mon cœur et la tristesse qui dégoulinait à une vitesse folle sur mon visage.
    Cet homme ou plutôt cet assassin voulait ma mort et avait sûrement fait des milliers de victimes sans le moindre sentiment, mais le sang et la souffrance étaient des choses que je ne supportais tout simplement plus de voir et je ne pus retenir mes larmes de couler plus vite et un cri surprit et horrifié de m’échapper.


    Même sans avoir vue la personne qui avait tiré et sans savoir si on venait me sauver ou si on volait la proie de cet homme j’avais eus un horrible pressentiment et aussi j’étais tétanisé alors que j’aurais dus être soulagé, le tout sans avoir l’once d’une expliquation…
    Quand la fumée se dissipa légèrement je peux enfin voir un bras musclé habillé de noir, fini par une main pale et masculine, disparaître derrière les arbres. J’aurais voulus savoir qui c’était et en même temps je le redoutais. Pour rien au monde je ne l’aurais interpelé.


    J’étais aux agés à l’affut du moindre bruit et quand je fus sûr que le silence qui c’était installé était réelle et permanant je me levais titubante, puisant dans les dernières forces qui me restaient me plantant une épée dans les jambes à chaque mouvement, me brulant les poumons à chaque respiration. Quand la neige tachée de sang fut sous mes pieds je me laissais tombait à côté de cet homme qui avait attenté à ma vie. Je ne pus m’empêcher de penser que son passé avait pu le pousser vers les ténèbres mais que si on avait était là pour lui il serait peut-être quelqu’un de bien et qu’il ne serait pas mort.


    Mort…


    Le mot le plus horrible mot qu’il soit…
    Je fermais les yeux me laissant envahir par les souvenirs.
    Un bruit infime me sortit de mes pensées. Une respiration irrégulière difficile et extrêmement faible. Avec un léger dégout je posais une main hésitante  sur les vêtements imprégnés de sang du colosse.  Je tentais de les enlevé de la plaie.


    Elle était vraiment horrible à voir pleine de sang, la chaire à vif et le bout de la balle dépassant de son dos noir mais je m’interdis de détourner le regard.


     Je me souviens des cours qu’on m’avait donnés à Majikku et compris que je ne pouvais plus faire qu’une chose pour lui.


    Je suis désolé…


    J’avais la gorge nouée et le cœur battant plus fort que jamais et pleurais à ne plus avoir d’eau dans mon corps.


    Je suis désolé…


    Je ne pouvais pas la faire, je n’en avais pas la force et pourtant c’était ce qu’il avait de mieux pour lui.


    Je suis désolé…


    Mon cœur me faisait souffrir le martyre avec ses mille et une tortures.
    Les doigts tremblants et pleins de sang j’appuyais sur le centre de la goutte que j’avais depuis toujours et une petite lame en sortis. Avec un doigt je tâtais son coup à la recherche de la bonne veine une fois que je l’eus trouvé j’arrachais mon collier d’un coup sec et le leva au-dessus de ma tête.


    Je suis désolé…


    Une respiration.
    Poum. Poum. Poum


    Je suis désolé…


    J’abatis le lame sur son coup.
    Du sang, chaud poisseux, immonde, gicla m’arrosant le coup, les vêtements, les mains, s’introduisit dans ma bouche. Juste une goutte. Acre et métallique. Un dégout immense me pris telle que je me serais arrangé la langue pour ne plus avoir ce goût dans la bouche.


    Mon cœur se déchira, une plaie saillante qui ne pourra jamais guérir ou cicatriser, ni même s’apaiser.


    Le puie se fissura, se déchira, puis explosa en un million de fragment. L’eau coula imprégnant toutes les cellules de mon corps tremblant.
    Je hurlais ma tristesse à qui voulais bien l’entendre dans cette étendue glacée. Je hurlais à ne plus avoir de voix et à m’en rapper la gorge.
    Le léger bruit avait disparu.


    Je l’ai tué. J’ai tué cet homme.


    Repose en paix, tu ne souffriras plus, je suis tellement désolé…
    Mon bras retomba.


    Un.


    Deux.


    Trois.


    Ouvres les yeux.


    Les larmes ne coulaient plus. Je ne réfléchissais plus. Là où celui que je venais de tuer m’avait blessé, je ne sentais plus rien, l’insupportable douleur s’était volatilisée. J’avais perdu les facultés de sentir et de ressentir en même temps que cet homme dont j’ignore le nom  avait perdu la vie.


    Je pris machinalement une poignée de neige ne me sentant plus du froid mordant et essuya le sang du cadavre ce tenant devant moi. Je répétais ça autant de fois qu’il le fallut pour qu’il soit lavé du mal. Une corvée des plus horribles que je fis. Pour lui. Pour moi. Pour ceux qui le regretteront. Pour tous ceux qui connaitront ou ont connu le même sort que cet homme.


    Puis je rampais jusqu’à la glace brisée tout comme mon cœur, sous laquelle je me laissais aller.


    Le noir.


    Mais toujours et encore la culpabilité et la tristesse qui me poursuivent inlassablement.

     


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  • Chapitre 10:

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    Un jeune homme marchait tranquillement,  son regard froid fixant l’horizon. Ses mains étaient rentrées dans les poches d’un pantalon noir impeccable. Autour de sa taille s’agitaient et s’entrechoquaient doucement deux sabres, un noir et un blanc, accrochait à une ceinture verte. Autour de son coup se pendouillait au bout d’une cordelette ce qu’on aurait pu reconnaître comme un début de main en cristal. Sa chemise blanche était couverte par une cape noir rabattue sur sa tête de sorte qu’on ne pouvait distinguer son visage.

    Le monde autour de lui était composé de sapins blancs et terre couverte de neige.


    Mais soudain une fillette sortit en hurlant des broussailles. Ses yeux étaient injectés de sang, ses cheveux pourpre étaient ébouriffes et ses vêtement sales et troués, de vraies loques. Son visage était si maigre qu’il faisait peine à voir et sur sa joue l’emblème d’un requin était peint en écarlate. Il avait le même qu’il sentait pulser sur son omoplate. 

    Avant qu’elle n’atteigne le jeune homme peu étonné et peut-être même lasse, celui-ci lui demanda d’une voix des plus froides en stoppant sa marche :


    -Serais-tu capable de t’attaquer à ton frère.


    La petite stoppa sa course et son visage perdit son air de bête et redevint celui d’une  fillette perdue et perplexe.


    -Mon frère…


    Elle avait le regard dans les vapes comme si elle tentait de se rappeler. Entre temps son prétendu frère combla le vide entre eux et posa ses deux mains pâles sur les tempes de l’enfant.


    -Perdu, souffla-t-il toujours aussi froid.


    On vit les yeux de la petite fille s’écarter pleins de frayeur et d’incompréhension.


    Les mains du jeune homme luisirent.


    Quelque secondes passèrent et il s’écarta et la petite tomba à terre dans un bruit sourd. Son cœur avait cessé à tout jamais de battre…


    Des applaudissements retentir et l’adolescent se retourna. Pas le moins du monde surprit il toisa docilement mais toujours aussi froidement l’homme d’une quarantaine d’années habillé d’un castard noir et élégant, assis sur les hautes branches d’un pin enneigées.


    Ses yeux bleus grisâtres pétillaient d’un amusement mal sain et ses lèvres étaient étirées d’un sourire des plus sadiques.


    -Décidément ta façon de tuer est très intéressante. Qu’elle plus belle façon de mourir qu’avec une commotion cérébrale !    


    Le jeune homme ne cilla pas. Puis d’un pointement de doigt il désigna la masse dans les bras de son ainé. En y regardant bien on pouvait voir que c’était une fille d’une quinzaine d’année, aux boucles bleues et trempées, aux traits fins et rougis par le froid. Elle était étroitement enroulée dans une couverture en laine noir de telle sorte que on ne distinguait aucune partie de son corps excepté sa tête. On pouvait voir le tissu noir se soulever à un rythme régulier et trembloter dès qu’un coup de vent l’effleurait.  


    L’homme prit soudain un air sérieux et fronça ses sourcilles légèrement broussailleux.


    -Je crains qu’elle ne m’ai vue et je ne peux pas me le permettre.  Et puis, son faible cœur lui a fait achever Baku pour ne pas qu’il souffre. C’est mignon.


    Le sourire lui revint dans cette dernière phrase.


    -Et si comme je le pense elle a hérité de sa mère sur ce point-là alors elle ne pourra pas vivre avec.  Voilà pourquoi j’ai besoin de tes talents.


    Le jeune homme hocha la tête et la capuche noire qui la recouvrait tomba dévoilant ainsi son beau visage ténébreux.


    -Je vois, tu veux que je lui efface la mémoire. Mais tu sais pourtant que je ne maitrise pas encore se pouvoir et que c’est toute sa journée, ou plus,  qui risque de disparaître.


    L’homme au costard grogna, et son visage se déforma sous la colère.


    -Bien évidement que je le sais ! C’est moi qui t’ai entrainé à développe la moindre de tes capacité !


    Ils se regardèrent un instant puis il continua :


    -Qu’es que tu attends !


    Il était descendue de son perchoir si vite que celui qui se tenait sous lui n’avait rien vue qu’un éclaire. L’homme se planta devant lui et lui tendis la fille a bout de bras comme si il ne s'agissait que d’un vulgaire sac.


    Un instant, aussi infime soit-il on aurait pu voir passer de la peur dans les yeux du jeune homme. Mais il demanda sur un ton calme et indifférent :


    -Pourquoi ne l’as-tu pas laissé à  Baku ?


    -Imbécile ! Répliqua l’autre, elle a un pouvoir qui pourrais mettre précieux, je l’ai vue ce fameux soir, elle le connait pour l’avoir déjà utilisé sous mes yeux, mais ne voudras sûrement plus y avoir recours à moins d’y être obligé. Par conséquent il faudra que je tienne tous ses petits amis dans le cru de ma main, prêt à les réduire en bouillie.


    -Mais avant ça il faut tuer la directrice, et pour cela l’attirer en dehors de son école, compléta l’autre.


    -Et pour ça l’aide de l’élue me serait pas indispensable, cette vielle bique en a sous le coude.


    Il souria et ces paroles.


    -Je vois que tu commences à comprendre, bien… Très bien. Aller vas s’y.


    Le jeune homme se saisit enfin de la fille et une lueur étrange passa dans son regard.


     Juste un instant.


     Il posa sa main sur sa tête et on put voir que les deux couleurs de peaux étaient identiques.


    Sous ses doigts une lumière bleutée se fit voir et le visage de la fille jusque-là crispé se détendit. L’adolescent décrocha son regard froid d’elle et le posa sur l’homme.


    -Et maintenant ?


    Il ne réfléchit qu’un instant et réplique cette fois ci calmement :


    -Mets la dans l’eau et la mènera là où elle doit être.


    Le jeune encapé enleva sa main du front de celle qu’il tenait fit quels que pas à sa droite, passa quelque s’arbre et posa la fille sur l’eau après s’être accroupit dans la neige. Ces belles boucles s’agitèrent au rythme léger du courant. Lorsqu’il la lâcha l’eau la lui reprit comme animée d’une volonté propre et l’enroula autour de son mentaux bleuté. Un maigre sourire naquit sur ses lèvres rosées.


    Le jeune homme se releva et fixa l’endroit où se tenait il y a quelque s’instant son père.


    -Je vois à présent. Les personnes que tu as envoyée ne servait qu’à prévenir de notre présence à fin que la directrice se montre, et les blessés  que Mizu prennent tout ça au sérieux, ce n’était que le bas de l’échelle. Et puis je sais bien que tu dis que l’école est juste un point stratégique mais qu’en réalité tu veux te venger de la femme qui en t’arrachant tes lueur d’espoir t’a faits perdre le combat contre toi-même et t’as livré aux ténèbres. Ça promet d’être intéressant…


    Il épousseta son pantalon.


    Le traître reprit sa route en enjambant le corps de la jeune fille. Il marcha tout droit entre les arbres ne regardant pas une seule fois derrière lui.


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