• Mes yeux s’ouvrirent. J’étais revenue là où je m’étais écroulée et Suru avait disparu. Le froid était là lui, il était partout, dans ma gorge, sur mon visage, mes mains, mes jambes et dans mes cheveux. Mais un besoin encore plus grand que celui de la chaleur me prit. J’avais soif. Une sécheresse ardente c’était emparée de ma gorge.
    Je sentis quelque chose remuer dans ma poche. Hinode. L’oiseau orangé en sortit et avec surprise et joie je vis qu’il ne semblait pas affecté par le froid. Il s’envola au-dessus de  ma tête posée dans la neige et tournée vers le ciel puis fonça jusqu’à mon cœur.


    Un cri m’échappa, en tout cas quelque chose y ressemblant vaguement. Je guettais la douleur, mais rien. Je posais la main sur ma poitrine et je sus qu’il était là en moi à l’abri de tout danger, surement une autre de leurs fonctions. Un pois s’envola de mes épaules.


    Mais la soif revient encore plus vive.


    Alors avec les maigres forces que je venais de retrouver et malgré la neige gelée je me tournais jusqu’à me retrouver à plat ventre  et rampais. Je ne savais pas où j’allais, mais il y aurait de l’eau je le savais au plus profond de moi, surement un instinct de contrôleuse de l’eau. Je l’entendais chanter, couler comme un écho lointain. Mon sixième sens me pousser vers elle encore et encore, me faisant oublier la faim, le froid et la douleur. Tous ce que je sentais c’était ma gorge qui m’implorait de l’eau.
    Au bout de je ne saurais combien de temps je m’arrêtais. Je ne savais pas pour quoi mais mes membres refusaient d’exécuter le moindre mouvement. Et sans savoir pourquoi, comme animée par une force invisible ma main frotta la neige. Elle ne me sembla pas froide, pas plus que celle sur laquelle j’étais étendu. De la glace transparente finie par apparaître sous mes doigts bleuis par le froid. Je les sentais pulser, mais je n’avais pas mal. Je ne ressentais toujours pas le froid. Quelle chose étrange…


    Puis je me rendis compte que la glace devait protéger de l’eau mais que la neige en était aussi. Alors pourquoi avoir fait tout ça alors qu’elle était là devant moi ? Puis je me souviens des paroles de Suru, le futur avait besoin de moi…
    Etait-ce un caprice de ce soit disant future ? Devais-je me rendre ici, maintenant ?
    Après une hésitation je décidais de suivre cet instinct qui venait de m’être donné. Un filet d’eau bouillantes coula de mes doigts faisant fondre la glace jusqu’à ce qu’une personne puisse se glisser dans le trou que je venais de faire.
     Elle était limpide, claire, miroitante, belle et attirante. J’approchais mes lèvres et étrangement elle était à une température parfaite. Je bus goulûment étanchant ma soif.


    Un scintillement attira mon attention. Comme une étoile au milieu d’un sombre ciel vierge, ou une luciole au fond d’une grotte. C’était au fond de l’eau et je sentais qu’on me poussait vers cette lumière. Je tendis la main retins mon souffle et me laissa aller dans l’eau.


    Je m’attendais à me retrouver glacée, torturée, transpercée par les milles lames de l’eau froide. Mais elle était chaude, je la sentais toucher tous mes membres et les soulagés de toutes douleurs. Son contact était si agréable, elle était calme, c’était si agréable. Malgré mes habits je ne coulais pas, comme si un panier d’eau m’avait accueilli en son sein. Caressant ma peau. La lumière s’intensifia et je battis de pieds pour l’atteindre, la main tendue. L’eau m’aidait à avancer comme une vieille amie. Je finis par toucher le fond. Il faisait noir, mais grâce à la source de lumière, d’ailleurs trop brillante pour que je voie  de quoi il s’agissait, je pus constater qu’il n’y avait que de la terre, rien de plus, pas un seul signe de vie.


    Je me saisis de la lumière. Aussi tôt tout s’éteint. Je mis un temps à m’abriter à l’obscurité. Je pus enfin distinguer ce fragment de goutte bleuté relié à une cordelette brune. Il était doux, poli et finement réalisé, un petit trésor. Et c’était mon premier fragment d’amulette. Une fierté stupide monta en moi et je criais ma joie :


    -Je l’ai enfin !!! Première place me voilà !!!


    Ma voix ressortit parfaitement dans… l’eau ? Instinctivement je tentais de rattraper les bulles d’oxygènes qui voulaient se faire la malle.


    Pour quoi mes poumons ne me brulaient-il pas ? Pour quoi le manque d’air ne me gênait-il pas ? Et pour quoi je ne me souviens pas avoir retenus mon souffle ? Cela signifie que j’ai respiré sous l’eau sans même m’en rendre compte ?
    Je cherchais une explication, ce qui ne dura pas longtemps. Je maîtrisais l’eau respirer dedans devait être un de mes privilèges. Et puis qu’importe tant que j’avais une solution pour sortir d’Eien sans remettre le nez à la surface. Je remontais un peu à force de mouvement agiles, pour y voir plus claire et commençai à nageait sous l’eau. Comme c’était étrange, l’eau qui s’infiltrait dans mes poumons aussi naturellement qu’une bouffée d’air frai. Et c’était très agréable aussi. L’eau était bonne, je voyais parfaitement claire en son sein, j’y avançais avec une aisance surhumaine et j’avais trouvé mon bout d’amulette.


     Oui tous se passé merveilleusement bien.


    Je fis un rapide calcul et me rendis compte qu’à la vitesse où j’allais je serais sorti d’ici en moins d’une heure. Enfin une bonne nouvelle. Je passais l’amulette autour de mon coup et elle alla se frotter à la goutte qui ornait déjà mon coup.
     Oui tous se passé vraiment trop bien…


    Puis soudain un grondement vint briser le précieux calme qui m’entourait. L’eau se réchauffa brusquement et fut secouer par de violentes vagues orangées qui me repoussèrent avec une force telle que je ne pus lutter. Une détention, non une explosion se fit entendre et la glace vola en éclats et toutes l’eau remua et m’emmena jusqu’à son fond où je me cognais violement la tête contre le sol. Une vive douleur traversa mon crane et je vis un liquide rouge remonter.


    Mais un coup aussi violant aurait au moins du m’assommer, je soupçonnais l’eau d’en être pour quelque chose et je me sentis plus fière que jamais de maîtriser cet élément. Malheureusement je n’étais pas au bout de mes peines, à quel que mètres de moi il y eut une nouvelle explosion qui avec une force incroyable m’éjecta de l’eau.
    Oublié le doux contacte du liquide et sa chaleur et place au contacte glacé de la neige et de la torture du vent gelé sur ma peau mouillée. Je peinais à ouvrir un œil, l’autre ne répondait pas, la paupière le refermant était bloqué par un tapis de liquide chaud et poisseux.  Malgré la fumée noire qui s’infiltraient dans mes poumons me faisant tousse, je pus distinguer une silhouette qui se détachait et qui avançait dans ma direction. Un frisson de peur me travers l’échine. Puis les nuages sombres s’écartèrent comme obéissants et dévoilèrent un homme a même pas un mètres de moi. Sa peau brune était entièrement recouverte de tatouages grisâtres en tous genres. Ses cheveux qu’on pouvait deviner noirs étaient coupés à ras. Ses sourcilles broussailleux, percés de toutes parts par des anneaux de tailles et de couleurs toutes différentes étaient froncé et menaçants. Ses yeux jaunes qui me fixaient avec insistances étaient sans le moindre doute ceux froids et calculateurs d’un tueur.


    Comme pour confirmer mes craintes je remarquais enfin le sigle sur sa main, un requin noir. Un gang. Et pas n’importe lequel, c’était Same. Le plus puissant d’entre tous, celui dont le chef n’était connu que par une poignée de ses membres, il était à ce qu’il paraissait invincible et impitoyable.


     J’avais déjà vu ce sigle ce fameux jours où j’ai perdue Aisu et… ma mère…  
    Je n’eus pas le temps de me questionner sur le comment ou le pour quoi  qu’une autre explosion retentie mais beaucoup plus proche cette fois ci.  Une douleur intense et insupportable me prit à la jambe et je hurlais à plein poumons. C’était horrible je sentais le sang couler à flot, son odeur répugnante me parvenir et la souffrance que je ressentais à ce moment-là n’aurait pas pu être décrit par de simples mots.
     Je tentais de la regardais en grimaçant. Mon genou était en lambeau, déchiquetés de toutes parts et en sang. Une vague de panique me submergea et je m’y noyai.
    Il se pencha me saisis par le haut de ma robe marine et me leva avec une violence extrême au-dessus du sol. Le choc se répercuta dans ma jambes mutilée et à l’arrière de mon cran. Je hurlais une nouvelle fois en proie à la douleur. L’homme sourit, de ses sourires qui contiennent un bout de l’enfer qui sont signe de mort.


    -Alors princesse ça fait mal ? Ne t’inquiète pas on n’est pas prêt d’en avoir fini, on va bien s’amuser.


    Impossible de paraître impassible et de retenir mes larmes.
    La terreur, partout en moi.
    Son pied percuta mon ventre et en même temps il me lâcha et j’échouais dans la neige en une volée de liquide rouge. Je ne pouvais plus bouger…J’avais mal, tellement mal.
    Ma main explosa, le sang gicla la douleur fut instantanée et il rigola.


    -Comme tu résiste bien j’te fais une fleur ma p’tite !!! Je te laisse dire un dernier mot !


    Le sang chaud et métallique coulait à travers mes lèvres gercées.


    -Enfoiré…
    Une colère sourde monta en moi et les deux promesses que j’ai faites me revinrent me donnant une légère force. Je réussis à articuler quelques mots :


    -Je vais vive, et tu sais pour quoi… ? J’ai des choses à faire et je ne peux pas mourir avant…


    Il rigola, c’était un son immonde…


    -Essaye mon ange !


    Pourquoi tous les tueurs se ressemblaient-ils autant ?


    Il fit un pas vers moi et au moment où il allait me toucher de l’eau venue de nulle part m’entoura. Elle bougeait avec une violence et une force telle que comme le membre de Same retrouva une main ensanglantée à l’endroit où il avait touchait cette barrière imparable.
     L’eau grondait, menaçante.
     Ces traits se déformèrent sous la colère et il hurla de rage. Ma barrière explosa en un gerbement d’eau. Mais elle se reconstitua bien vite.
    J’étais tellement soulagé par son apparition et tellement déconcerté qu’une larme coula sur ma joue.


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  • Chapitre 9:

     J’étais pourtant loin de me douter que ça allait finir comme ça…
    Puis je fus attaquer par une vingtaine d’explosion et le bouclier tarder de plus en plus pour se reconstituer et je ne pouvais pas songer à l’attaquer, tout d’abord car j’ignorais complétement comme faire et puis je n’aurais pas le temps d’en caser une seule entre ses explosions à répétitions de plus en plus puissantes. Et puis il y avait mes forces qui s’évaporaient doucement.  J’étais tétanisé. L’eau régit comme moi et se figea brusquement puis retomba en trombe en un instant. Je me retrouvais sans défense face à ce monstre. L’air même refusait de rentrer dans mes poumons et tentait de fuir.


    Il sourit à s’en brisait la mâchoire dévoilant une rangée de dents taillées en pointe comme celles d’un requin. Tendit une main qu’il n’avait pas bougé avant ce moment signe que son attaque allait être énorme.


    Mes paupières de ferment bien plus fort que nécessaire. Je me préparé au choc le gorge nouée, le ventre retourné et le cœur battant bien plus vite que la normale. Je fermis les yeux sentant la mort approcher pour m’emmener avec elle et me garder pour l’éternité.


    Rien.


    Pas de douleur ou d’explosion, ni de fumée.
    Juste une détente.


    Je me risquais à ouvrir les paupières et je fus automatiquement happé par le regard de chasseur de mon assaillant.


    Les yeux de l’homme à l’instant plongeait dans les miens se voilèrent et il s’écroula dans un bruit sourd une tâche pourpre dans son large dos.


    Le cœur et comme un puie, quand on est heureux l’eau se réchauffe et nous allège, chatouille nos lèvres qui s’étirent en un sourire, c’est un sentiment léger, imperceptible pour celui qui ne la cherche pas et tellement plus flou que la tristesse qui elle fait monter l’eau du puie jusqu’à nos yeux (en passant par tout notre corps et l’alourdissant), qui ne pouvant pas la contenir la déverse jusqu’à ce qu’il soit vide. Mais le mien est inépuisable et sans fin…


    La terreur dans mon cœur et la tristesse qui dégoulinait à une vitesse folle sur mon visage.
    Cet homme ou plutôt cet assassin voulait ma mort et avait sûrement fait des milliers de victimes sans le moindre sentiment, mais le sang et la souffrance étaient des choses que je ne supportais tout simplement plus de voir et je ne pus retenir mes larmes de couler plus vite et un cri surprit et horrifié de m’échapper.


    Même sans avoir vue la personne qui avait tiré et sans savoir si on venait me sauver ou si on volait la proie de cet homme j’avais eus un horrible pressentiment et aussi j’étais tétanisé alors que j’aurais dus être soulagé, le tout sans avoir l’once d’une expliquation…
    Quand la fumée se dissipa légèrement je peux enfin voir un bras musclé habillé de noir, fini par une main pale et masculine, disparaître derrière les arbres. J’aurais voulus savoir qui c’était et en même temps je le redoutais. Pour rien au monde je ne l’aurais interpelé.


    J’étais aux agés à l’affut du moindre bruit et quand je fus sûr que le silence qui c’était installé était réelle et permanant je me levais titubante, puisant dans les dernières forces qui me restaient me plantant une épée dans les jambes à chaque mouvement, me brulant les poumons à chaque respiration. Quand la neige tachée de sang fut sous mes pieds je me laissais tombait à côté de cet homme qui avait attenté à ma vie. Je ne pus m’empêcher de penser que son passé avait pu le pousser vers les ténèbres mais que si on avait était là pour lui il serait peut-être quelqu’un de bien et qu’il ne serait pas mort.


    Mort…


    Le mot le plus horrible mot qu’il soit…
    Je fermais les yeux me laissant envahir par les souvenirs.
    Un bruit infime me sortit de mes pensées. Une respiration irrégulière difficile et extrêmement faible. Avec un léger dégout je posais une main hésitante  sur les vêtements imprégnés de sang du colosse.  Je tentais de les enlevé de la plaie.


    Elle était vraiment horrible à voir pleine de sang, la chaire à vif et le bout de la balle dépassant de son dos noir mais je m’interdis de détourner le regard.


     Je me souviens des cours qu’on m’avait donnés à Majikku et compris que je ne pouvais plus faire qu’une chose pour lui.


    Je suis désolé…


    J’avais la gorge nouée et le cœur battant plus fort que jamais et pleurais à ne plus avoir d’eau dans mon corps.


    Je suis désolé…


    Je ne pouvais pas la faire, je n’en avais pas la force et pourtant c’était ce qu’il avait de mieux pour lui.


    Je suis désolé…


    Mon cœur me faisait souffrir le martyre avec ses mille et une tortures.
    Les doigts tremblants et pleins de sang j’appuyais sur le centre de la goutte que j’avais depuis toujours et une petite lame en sortis. Avec un doigt je tâtais son coup à la recherche de la bonne veine une fois que je l’eus trouvé j’arrachais mon collier d’un coup sec et le leva au-dessus de ma tête.


    Je suis désolé…


    Une respiration.
    Poum. Poum. Poum


    Je suis désolé…


    J’abatis le lame sur son coup.
    Du sang, chaud poisseux, immonde, gicla m’arrosant le coup, les vêtements, les mains, s’introduisit dans ma bouche. Juste une goutte. Acre et métallique. Un dégout immense me pris telle que je me serais arrangé la langue pour ne plus avoir ce goût dans la bouche.


    Mon cœur se déchira, une plaie saillante qui ne pourra jamais guérir ou cicatriser, ni même s’apaiser.


    Le puie se fissura, se déchira, puis explosa en un million de fragment. L’eau coula imprégnant toutes les cellules de mon corps tremblant.
    Je hurlais ma tristesse à qui voulais bien l’entendre dans cette étendue glacée. Je hurlais à ne plus avoir de voix et à m’en rapper la gorge.
    Le léger bruit avait disparu.


    Je l’ai tué. J’ai tué cet homme.


    Repose en paix, tu ne souffriras plus, je suis tellement désolé…
    Mon bras retomba.


    Un.


    Deux.


    Trois.


    Ouvres les yeux.


    Les larmes ne coulaient plus. Je ne réfléchissais plus. Là où celui que je venais de tuer m’avait blessé, je ne sentais plus rien, l’insupportable douleur s’était volatilisée. J’avais perdu les facultés de sentir et de ressentir en même temps que cet homme dont j’ignore le nom  avait perdu la vie.


    Je pris machinalement une poignée de neige ne me sentant plus du froid mordant et essuya le sang du cadavre ce tenant devant moi. Je répétais ça autant de fois qu’il le fallut pour qu’il soit lavé du mal. Une corvée des plus horribles que je fis. Pour lui. Pour moi. Pour ceux qui le regretteront. Pour tous ceux qui connaitront ou ont connu le même sort que cet homme.


    Puis je rampais jusqu’à la glace brisée tout comme mon cœur, sous laquelle je me laissais aller.


    Le noir.


    Mais toujours et encore la culpabilité et la tristesse qui me poursuivent inlassablement.

     


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  • Chapitre 10:

    ______

    Un jeune homme marchait tranquillement,  son regard froid fixant l’horizon. Ses mains étaient rentrées dans les poches d’un pantalon noir impeccable. Autour de sa taille s’agitaient et s’entrechoquaient doucement deux sabres, un noir et un blanc, accrochait à une ceinture verte. Autour de son coup se pendouillait au bout d’une cordelette ce qu’on aurait pu reconnaître comme un début de main en cristal. Sa chemise blanche était couverte par une cape noir rabattue sur sa tête de sorte qu’on ne pouvait distinguer son visage.

    Le monde autour de lui était composé de sapins blancs et terre couverte de neige.


    Mais soudain une fillette sortit en hurlant des broussailles. Ses yeux étaient injectés de sang, ses cheveux pourpre étaient ébouriffes et ses vêtement sales et troués, de vraies loques. Son visage était si maigre qu’il faisait peine à voir et sur sa joue l’emblème d’un requin était peint en écarlate. Il avait le même qu’il sentait pulser sur son omoplate. 

    Avant qu’elle n’atteigne le jeune homme peu étonné et peut-être même lasse, celui-ci lui demanda d’une voix des plus froides en stoppant sa marche :


    -Serais-tu capable de t’attaquer à ton frère.


    La petite stoppa sa course et son visage perdit son air de bête et redevint celui d’une  fillette perdue et perplexe.


    -Mon frère…


    Elle avait le regard dans les vapes comme si elle tentait de se rappeler. Entre temps son prétendu frère combla le vide entre eux et posa ses deux mains pâles sur les tempes de l’enfant.


    -Perdu, souffla-t-il toujours aussi froid.


    On vit les yeux de la petite fille s’écarter pleins de frayeur et d’incompréhension.


    Les mains du jeune homme luisirent.


    Quelque secondes passèrent et il s’écarta et la petite tomba à terre dans un bruit sourd. Son cœur avait cessé à tout jamais de battre…


    Des applaudissements retentir et l’adolescent se retourna. Pas le moins du monde surprit il toisa docilement mais toujours aussi froidement l’homme d’une quarantaine d’années habillé d’un castard noir et élégant, assis sur les hautes branches d’un pin enneigées.


    Ses yeux bleus grisâtres pétillaient d’un amusement mal sain et ses lèvres étaient étirées d’un sourire des plus sadiques.


    -Décidément ta façon de tuer est très intéressante. Qu’elle plus belle façon de mourir qu’avec une commotion cérébrale !    


    Le jeune homme ne cilla pas. Puis d’un pointement de doigt il désigna la masse dans les bras de son ainé. En y regardant bien on pouvait voir que c’était une fille d’une quinzaine d’année, aux boucles bleues et trempées, aux traits fins et rougis par le froid. Elle était étroitement enroulée dans une couverture en laine noir de telle sorte que on ne distinguait aucune partie de son corps excepté sa tête. On pouvait voir le tissu noir se soulever à un rythme régulier et trembloter dès qu’un coup de vent l’effleurait.  


    L’homme prit soudain un air sérieux et fronça ses sourcilles légèrement broussailleux.


    -Je crains qu’elle ne m’ai vue et je ne peux pas me le permettre.  Et puis, son faible cœur lui a fait achever Baku pour ne pas qu’il souffre. C’est mignon.


    Le sourire lui revint dans cette dernière phrase.


    -Et si comme je le pense elle a hérité de sa mère sur ce point-là alors elle ne pourra pas vivre avec.  Voilà pourquoi j’ai besoin de tes talents.


    Le jeune homme hocha la tête et la capuche noire qui la recouvrait tomba dévoilant ainsi son beau visage ténébreux.


    -Je vois, tu veux que je lui efface la mémoire. Mais tu sais pourtant que je ne maitrise pas encore se pouvoir et que c’est toute sa journée, ou plus,  qui risque de disparaître.


    L’homme au costard grogna, et son visage se déforma sous la colère.


    -Bien évidement que je le sais ! C’est moi qui t’ai entrainé à développe la moindre de tes capacité !


    Ils se regardèrent un instant puis il continua :


    -Qu’es que tu attends !


    Il était descendue de son perchoir si vite que celui qui se tenait sous lui n’avait rien vue qu’un éclaire. L’homme se planta devant lui et lui tendis la fille a bout de bras comme si il ne s'agissait que d’un vulgaire sac.


    Un instant, aussi infime soit-il on aurait pu voir passer de la peur dans les yeux du jeune homme. Mais il demanda sur un ton calme et indifférent :


    -Pourquoi ne l’as-tu pas laissé à  Baku ?


    -Imbécile ! Répliqua l’autre, elle a un pouvoir qui pourrais mettre précieux, je l’ai vue ce fameux soir, elle le connait pour l’avoir déjà utilisé sous mes yeux, mais ne voudras sûrement plus y avoir recours à moins d’y être obligé. Par conséquent il faudra que je tienne tous ses petits amis dans le cru de ma main, prêt à les réduire en bouillie.


    -Mais avant ça il faut tuer la directrice, et pour cela l’attirer en dehors de son école, compléta l’autre.


    -Et pour ça l’aide de l’élue me serait pas indispensable, cette vielle bique en a sous le coude.


    Il souria et ces paroles.


    -Je vois que tu commences à comprendre, bien… Très bien. Aller vas s’y.


    Le jeune homme se saisit enfin de la fille et une lueur étrange passa dans son regard.


     Juste un instant.


     Il posa sa main sur sa tête et on put voir que les deux couleurs de peaux étaient identiques.


    Sous ses doigts une lumière bleutée se fit voir et le visage de la fille jusque-là crispé se détendit. L’adolescent décrocha son regard froid d’elle et le posa sur l’homme.


    -Et maintenant ?


    Il ne réfléchit qu’un instant et réplique cette fois ci calmement :


    -Mets la dans l’eau et la mènera là où elle doit être.


    Le jeune encapé enleva sa main du front de celle qu’il tenait fit quels que pas à sa droite, passa quelque s’arbre et posa la fille sur l’eau après s’être accroupit dans la neige. Ces belles boucles s’agitèrent au rythme léger du courant. Lorsqu’il la lâcha l’eau la lui reprit comme animée d’une volonté propre et l’enroula autour de son mentaux bleuté. Un maigre sourire naquit sur ses lèvres rosées.


    Le jeune homme se releva et fixa l’endroit où se tenait il y a quelque s’instant son père.


    -Je vois à présent. Les personnes que tu as envoyée ne servait qu’à prévenir de notre présence à fin que la directrice se montre, et les blessés  que Mizu prennent tout ça au sérieux, ce n’était que le bas de l’échelle. Et puis je sais bien que tu dis que l’école est juste un point stratégique mais qu’en réalité tu veux te venger de la femme qui en t’arrachant tes lueur d’espoir t’a faits perdre le combat contre toi-même et t’as livré aux ténèbres. Ça promet d’être intéressant…


    Il épousseta son pantalon.


    Le traître reprit sa route en enjambant le corps de la jeune fille. Il marcha tout droit entre les arbres ne regardant pas une seule fois derrière lui.


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  • Chapitre 11:

    ___________

    Je sentais une voix lointaine m’appeler comme un murmure caressant. Je sentais des mains chaudes me secouer le bras. J’aurais aimé ouvrir les yeux pour voir qui m’attendait et le rassurer mais j’ignorais où se trouvait mes paupières.


    Comme pour répondre à mon souhait je sentis ces mains me lâcher et une des deux parcourir doucement, du bout des doigts mon visage réveillant peu à peu mes membres ensommeillés. Puis elle toucha délicatement mes paupière et quand la pression partie je pus enfin tenter de les ouvrir.


    -Elle se réveille !!!


    Un cri euphorique et enfantin, si familier…


    Aisu ?


    La lumière m’aveugla alors que j’ouvrais les volets de mes yeux. Et entouré d’un halo de soleil pur scintillant. Ses cheveux argentés entouré son beau visage au trais inquiets.


    Son visage… Une coupure barrait sa joue rose. J’eus envies de sauter de mon lit et quand j’essayais de me relevais ses mains fermes mais douces sur ma poitrine et sur ma tête m’en empêchèrent et elle me souffla doucement :


    -Tu es encore trop fragile…


    Pour quoi ? Que c’était-il passait ? Il y avait juste quelque heures je mettais endormis en passant au tournoi qui se déroulerait aujourd’hui même alors pour quoi ma sœur si existée à cette idée ne voulait pas me laisser me relever ?  Et pour quoi était-elle soudain si douce ? Je ne trouvais qu’une réponse à mes questions : Il s’était passé quelque chose d’extrêmement grave… Cette pensée fit naître en moi une énorme angoisse incontrôlable.


    Je tentais de parler mais elle plaqua un doigt sur… mes lèvres…endolories… comme si elles avaient étaient attaquées des heures et des heures durant par un froid mordant. Mais ce n’étais pas le cas… Elle laissa échappé un chut faible mais long et dans ses yeux argentés je vis l’inquiétude.


    Il m’était arrivé quelque chose ?


    Puis soudain je ressentis un léger picotement dans mon genou et en un geste instinctif je le remontais pour me gratter. C’était alors qu’une souffrance insupportable me le prit puis elle parcourut tout mon corps en un piquotement insupportable pour aboutir à l’arrière de mon crâne, dans ma main et dans mon ventre.

    Un hurlement de douleur m’échappa, ne pouvant plus le contenir avec ce corps qui était devenu une torture constante. J’avais les yeux plissais et des larmes qui m’étais insupportable devant Aisu glissèrent sur mes joues. Je m’attendais avec une énorme frayeur, malgré la souffrance à ce qu’elle le prenne mal, très mal.


    Mais il n’en fut rien.


    Elle plaça ses deux mes sur mes joues inondées et le tourna vers le sien puis planta ses yeux dans les miens.


    Je me forçai à les ouvrir. Et elle me regarda, elle aussi les larmes aux yeux. Cette vision me fit bien plus mal que l’état actuel de mon corps, qui suscitait d’ailleurs un océan de questions de mon esprit perdu.
    Aisu ouvrit la bouche et au moment où je sentais qu’elle allait parlait et que son souffle effleuré mon visage j’entendis le porte s’ouvrir brusquement et ma sœur se redressa en un sursaut. Je ne pouvais pas voir qui venait mais dès que j’entendis son insupportable voix je la reconnue.


    -Elle est revenue, elle est saine et sauve et prête à t’aider.


    Comme d’habitude Shiny avait une voix lasse et détachée. Ma sœur cria de joie les larmes aux yeux et se jeta dans les bras de Shiny qui venait d’apparaître au bord de mon lit. Mon lit ? Mais ce n’était ma chambre ! Je ne reconnaissais pas les grande baies vitrées ni l’écran suspendu en face de moi, encore moins les murs et le sol presque aussi pâle que la neige.


    La neige l’élément de maman, alors pourquoi son évocation me répugne t’elle autant ?


    Nomi, avec ses épaisses ondulations blondes et ses yeux bleus-verts, cachés par des Rebane,  rendus admiratif et soumis par la présence d’Aisu.


    En la voyant ma sœur quitta les bras de sa meilleur amie et ceux jeta dans ceux de la petite blonde. Le visage de celle-ci rougie d’une façon quasi impossible. Ma jumelle la serra de toutes ses forces et je me sentis heureuse pour la fane-girl d’Aisu qui avait dû en rêver des millions de fois.


    -Merci Shiny, si tu arrives à la guérir je te serrais éternellement reconnaissent…


    S’en fut trop pour la blonde qui tomba dans les vapes. Et pour moi qui la douleur et les questions continuaient d’affluer toujours plus fortes et nombreuse. Les Ténèbres m’enlevèrent encore une fois…mais pour quoi encore une fois ?

    -Allait Mizu !!! Mizuuuuuuuuuuuu !!!!! Hurla ma sœur.


    J’ouvris un œil puis l’autre. Je me frottais les yeux, incertaine que ce que je voyais était bien réel. Mais pourtant ma sœur était là, au-dessus de moi, le visage marqué par l’inquiétude et le soulagement, émotions que je croyais incompatibles et pourtant…

    Et à son côté se tenait Shiny et Nomi. Je ne comprenais pas pour quoi cette fois si ma sœur n’avait pas honte de moi, j’étais perdu. Ma sœur se jeta sur moi et me serra fort contre elle, geste qu’elle n’avait pas fait depuis une éternité et qui me surprit au plus haut point, surtout qu’elle venait de la faire devant ses amies.

    J’étais allongé et la tête de ma sœur était nichée dans mon coup que je sentais devenir humide.


    Elle pleurait ?


    Je commençais à m’inquiéter, à me demander si je lui avais fait du mal…


    Des sanglots exagérément brillants me parvinrent et secouèrent mon corps répondant à mes interrogations.
    Elle pleurait, sur mon épaule, comme pour y trouver du réconfort…

    Je ne pouvais pas comprendre, pourquoi tant d’affection, là, maintenant ? Pour quoi n’avait-elle plus honte de moi ?

    Des questions, des questions et encore des questions… Mais était-ce si grave ? Pour quoi ne pouvais-je pas savourer ses bras autour de moi et son amour soudain ? Pour quoi se sentiment grave persistait en moi ? Pour quoi mon cœur saignais t’il sans raison ? Pour quoi avais-je si peur sans personne qui ne m’effraye ?


    Je décidais finalement de ravaler se sentiment imminent de danger et de serrer ma Aisu contre moi comme je ne l’avais pas fait depuis ce qui me semblais des siècles. Un vague de chaleur oubliée m’envahit et le doux son de ses pleurs exagérés me bercèrent doucement, comme une ancienne berceuse familière.


    Je me fus soudain frapper par le souvenir de la douleur que j’avais éprouvé il y avait…un instant ? Quelques heures ? Quelles que jour ?  Je ne savais pas, mais elle avait disparue, dieux seul savait où. Mais si je venais de les quitter alors je ne connaissais qu’une personne qui aurait pu me soigner si vite et si bien.

    Je levais les yeux vers la  mignonne petite binoclarde en uniforme à motif écossés typiquement japonais qui nous regardait, ou plutôt qui regardait ma sœur avec admiration, les mains reliées devant elle et les joues légèrement rosies. Nos regards se croisèrent et je l’interrogeai muettement. Elle hocha la tête puis me fit un sourire éclatant.


    Ceci n’échappa pas à Shinny qui prit une moue dégoûtée et qui commença à se dirigeait vers la sortie. Nomi baissa la tête les joues pourpre, honteuse.


    La brune se retourna légèrement et je lui lançais un regard froid tout en serrant légèrement Aisu plus  fort contre moi. Elle me répondit avec un haussement de sourcil et avec un air supérieur qui m’énerva légèrement sans que je ne le laisse paraître.


    Le bruit de sa meilleure amie quittant la pièce fit remuer ma sœur. Puis, non sans me rendre triste, elle s’écarta brusquement et alla se jeter sur cette fille. Je me redressais à fin de mieux les voir.


    -Ah non !!! Toi tu restes là !!! S’écria-t-elle le visage rougit par la colère et les joues gonflée.


    Elle lui saisit les bras et plongea le gris de ses yeux dans le noisette de ceux de son amie qui fit gonfler un bulle de chewing-gum.


    - Pour quoi pars-tu !!! Tu sais bien qui faut que on demande à Mizu si elle aussi en a vu un et si c’est lui qui lui a fait ça !!! Car si c’est le cas il le regretta.


    La détermination et la rage dans les yeux d’Aisu me fit peur et en même temps me rendit si heureuse mais comme d’habitude je ne dis rien et resta impassible, surement un mauvais réflexe que j’avais pris au fur et à mesure que cette année était passée. Mais je devais avouer que sa phrase me laissa perplexe car je ne voyais absolument pas de quoi ma sœur parlait, mais ses paroles réveillèrent en moi le sentiment de danger.


    -Et puis tu sais très bien que je ne veux plus jamais perdre quelqu’un de ma famille !!! Enchaîner-elle.


    Elle eut pour toute réponse un regard ennuyé et une explosion de bulle rose.


    Une explosion.


     La frayeur et la tristesse gagnèrent en centième de secondes à stade bien trop haut pour être contenues. Un hurlement m’échappa faisant sursauter toutes les trois personne présente dans la petite pièce lumineuse.

    Mais elle n’existait plus.

    Seule restait la terreur, le noir taché de pourpre qui remplissait mes yeux, la senteur acre et équerrant du sang frais, la sourdine que produisait des explosions désordonnées mais puissante et affreusement proche, ainsi qu’un souvenir de douleur si vif que c’était comme si je le revivais, là à cet instant précis.


    -Mizu aller revient !!!


    Un appelle lointain presque inexistant.


    Un touché deviné.


    Une main chaude dans cet océan de froid.


    Une lumière au milieu de ces montagnes d’ombre.


    Je tends la main et nageais vers elle comme happée.

    Au moment où je la touchais tout le monde qui m’avais entouré éclata en un million de fragment dévoilant le monde que je venais de quitter et deux visages inquiet.


    J’étais toujours assise sur ce lit et la blonde me tenait une main l’argentée l’autre. La main que tenait Nomi était plus chaude et plus réconfortante et un sentiment de bien-être inexplicable s’en échappait.


    Je suffoquais pendant encore un bon moment, sous les mots réconfortants de ma sœur qui semvblait bien soulagée, et quand enfin je retrouvais mon souffle et pus me calmer deux interrogations me vinrent, bien autre que où avait disparu Shinny : Comment Nomi qui pouvait soignait les blessures avait-elle peut me sortir de cette état de torpeur ? Et qu’était-il ?


    Ma sœur aillant comprit mes interrogation regarda Nomi et lui fit un signe de tête léger faisant valser quelques ’un de ses magnifiques cheveux argentés. Celle-ci devint rouge pivoine et baissa la tête lorgnant ses chaussures.


    -Visiblement un événement t’a énormément perturbé à que une toute petite chose qui te le rappelle, aussi insignifiante soit-t ‘elle, t’y a replongé… Et c’est là que j’intervins. Tu sais déjà que je peux soigner le corps, et bien depuis peut j’arrive aussi à soigner l’esprit…


    Je ne comprenais pas et comme le disait il n’y a pas longtemps Nomi j’étais stupéfié, déjà quel arrive quelque chose d’aussi exceptionnelle et rare mais aussi car je n’avais aucun souvenir d’un événement aussi marquant qui soit suffisamment ressente pour ne me frapper que maintenant, d’ailleurs j’ignorais qu’une telle chose était possible…


    Aisu tapota la tête de celle qui l’idolâtrait, comme une mère satisfaite de son enfant, Nomi rougit encore plus violement les yeux pleins de bonheur.


    -Merci…murmurais-je la voix complètement changée et tremblante, ce qui nous surprit toutes les trois.


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  • Chapitre 12:

     _____

    Comme c’était étrange de ne pas comprendre pourquoi notre propre cœur souffre ni pourquoi notre ventre se tord. Comme j’aurais aimé pouvoir connaitre la raison pour laquelle j’avais si mal…
    J’aurais aimé au moins savoir si c’était de la tristesse, de la culpabilité, du manque ou de la honte… Mais rien.
    Je ne savais absolument rien.


    Je me retrouvais ici, là, maintenant sans savoir pour quelles raisons, ni ce qu’il m’arrivait. Je ne comprenais pas le cri de détresse de mon âme ni l’impression d’incertitude et de danger qui me berçais.


    Je m’étais endormis dans mon lit, comme tous les soirs un nerveuse à cause de l’épreuve et un peu tristounette comme toujours, c’était vrai, et je m’étais réveillé à l’infirmerie du chalet, ou on devait tous se retrouver après la première épreuve, que je ne me souvenais pas avoir faite, le corps en miette et en proie à mille et une souffrance atroce, ma sœur et Nomi penchée au-dessus de moi et Shiny qui attendait, lassée et ennuyée, adossée à un mur d’une blancheur immaculée.


    A vrai dire je savais à peu près ce qui c’était passé...

    Aisu venait d’achever de ma raconter le récit d’une journée dont je ne me souvenais absolument rien et j’étais complètement perdu…

    Mais le plus étrange devait être les sentiments qui s’éveillaient en moi quand elle me conter notre histoire.


    Elle me disait que le matin j’étais partis voir une Tenioenai et qu’elle m’avait attendue devant la forêt Kuro. Je me sentais triste au début puis, je me rappelais une brève seconde de peur extrême, de la surprise, du dégoût et de la terreur, puis de la haine pure, qui dévore le cœur, une comme je n’en avais jamais ressentie, mais elle était tintée d’un sentiment indéfinissable et légèrement familier, pas pour autant faible et commun. Au contraire.


    Puis quand elle m’a dit que je ne l’avais pas attendus pour partir car probablement je ne l’avais pas vue, à ce moment-là elle rangea une mèche derrière son visage devenu rouge et m’annonça que c’était sûrement car elle c’était un peu éloigné de la forêt pour pouvoir se coiffer de fleur dans le but de plaire à Raimu je me sentis prise au piège et j’avais envie de fuir…


    Elle m’explique qu’elle n’avait rien trouvé et que grace à Fukuro elle a réussi à revenir sur ces pats. Là elle vue que je n’étais toujours pas là et qu’elle commença à paniquer quand soudain Raimu surgit en trombe des broussailles et qu’il la percuta, et la fit tomber dans l’herbe mouillé à cause de la pluie. Il lui donna donc sa chemise pour cacher son T-shirt blanc devenu transparent. Quand elle m’avait dit ça son visage c’était tinté d’un rouge adorable, elle avait baissé les yeux et c’était légèrement trémoussée.


    Puis elle m’explique le principe de l’épreuve et Nomi la compléta en disant que Zora et moi étions les dernières à partir.
    Zora…


    Pourquoi n’était t’elle pas venu me voir ?!
    Je commencer à paniquer. Je voulus bondir du lit pour aller la retrouver, savoir si elle allait bien… Mais Aisu me bloqua facilement d’un bras, le regard compatissant.


    - Laisses-moi partir !!! Hurlais-je en me débâtant du mieux que je pus.
    Aisu soupira et me laissa partir comme je venais de lui demander. Sans attendre plus d’expliquassions je me levais en trombe et courut jusqu’à la porte, mes pieds nues frôlant à peine le parquet froid, ma chemise de nuit blanche m’empêchais de faire des foulées aussi longes que je l’aurais voulus mais ça ne m’arrêta pas. Mon cœur battait vite et fort, plein de terreur et d’apparentions.


    J’ouvris brusquement la porte et voulus continuer de courir, complètement essoufflée, mais je me heurtai violement contre quelque chose.  


    Ou plutôt contre quelqu’un…


    J’étais contre un torse puissant. Il dégagé une agréable odeur de menthe. C’était une odeur qui m’étais, sans que je ne sache pourquoi, étrangement familière. Là, contre cette personne non-identifiée je me sentais bien et en même temps pas à ma place… Et j’étais un peu honteuse.

    Ce que bien sûre je ne voulais pas laisser paraître. Je respirais, je mis mon masque, ravala ma gêne et leva la tête, légèrement curieuse et craintive de voir qui se tenait contre moi, mais par-dessus tout j’étais pressé de planter là cette personne et d’écouter mon envies irrépressible de retrouver Zora où qu’elle soit !


    Lentement je relevais les yeux, et bien vite je croisais deux magnifiques émeraudes aussi froides que la glace. Je ne mis même pas une seconde à les reconnaître, de tels yeux ne pouvaient appartenir qu’à une et unique personne : Akumu.


    Il me toisa un moment et je fus comme pétrifiée et je ne pus même pas respirer. Je ne omprenais pas vraiment pour quoi mais ses yeux me fasinait, ils semblaient aussi profonds et vaste qu’un océan, et surtout on dit que les yeux sont les portes de l’âme, et je me demandais bien ce que pouvais cacher la sienne.  Il déclara enfin, brisant le silence :


    - Où vas-tu.


    Ca ne sonnait pas comme une question, il parlait toujours avec le même ton froid qui lui était caractéristique.


    -Je pars retrouver Zora, lui répondis-je directement  en tentant d’être aussi froide que lui, ce qui je le savais étais impossible.


    -Sais-tu au moins où elle est.


    -Non… répondis-je à contrecœur.


    -Sais-tu au moins ce qui s’est passé, continua t’il.

     

    -Non…marchais-je avec toujours autant de mal.


    -Alors je vais te le dire
    .

     

    Je sentais son regard brulant sur moi, ça faisait déjà un moment que je n’avais plus réussis à le soutenir… Mais enfin j’allais savoir ce qui était arrivé à Zora… J’avais peur, peur qu’on me la prenne. Car elle était ce qui m’aidait à tenir dans ce monde, qui m’aidait à supporter le rejet de ma sœur, la perte de ma mère, le regard malsain des personnes connaissant l’histoire.


    -Arrête !!!! Ne fais pas ça !!! Elle n’est pas prête àl’entendre!!!Hurla quelqu’un.


    Alors que je me tournais, stupéfaite et le cœur encore plus plein de questions, pour apercevoir ma sœur courir vers nous, le visage emplit de colère, Akumu ne silla pas un instant et garda son regard vert dardait sur moi. Mais je savais bien que pour lui, ce que je voyais était une évidence.


    -Un assassin du gang Same est venu pour chaqu’un d’entre nous. C’est lui qui t’as blessé. Si Zora  n’est pas rentrer à l’heure qui est, c’est qu’elle est morte.


    Non…
    Zora ne peut pas être morte, elle ne peut pas m’abandonner !! On s’est promi !!! Impossible non...

    Mon masque éclata sous le déluge de mes larmes brulantes.

    -Tu mens !!!


    Je sentis des bras m’entourer par l’arrière. Je les repoussais immédiatement.


    Une chose m’oppcédais voir Zora.
    Ma sœur gémit, Akumu posa ses mains sur mes épaules, geste qui dans une autre situation m’aurais fait sauter au plafond de surprise. Mais je me contentais de glisser littéralement entre ses doigts. Et je me retrouvais tout simplement derrière lui, dans le couloir aux murs jaunâtre.


    A l’unisson nous nous tournions l’un vers l’autre. Dans ses yeux vers luisait une tristesse infinie, telle que je n’en avais jamais vue. Et je ne savais pas trop pourquoi mais ce spectacle me sera le cœur. C’était comme si Akumu était quelqu’un d’important pour moi… Il entrouvrit ses lèvres pâles et quelques mots un sortirent :


    -Vas-y alors, retrouves la. Mais si tu meurs ne viens pas te plaindre.
    J’hochais la tête.


    Ma sœur voulu s’approcher de moi, mais Akumu sortit une de ses mains des poches et lui barra le chemin. Elle baissa la tête, quelques secondes passèrent, elle la releva. Et alors que je m’attendais à ce que son visage reflète la haine, il me montra la compréhension.


    - Trouves-la ! Mais si tu meurs je te tues !!!!


    Une douce chaleur pénétra la couche d’angoisse et atteignit mon cœur. Je souris. Je me retourais. Mais une voix me retint encore une fois.


    -Tu sais… Raimu et partit trouver la personne qui a tenté de me tuer…

    Tu sais il… m’a pris ce que je voulais donner à Raimu…
    Ses yeux s’emplirent de larmes et sa voix se brisa.


    -Je voulais le tuer…j’ai réussis à prendre le dessus mais… je n’ai pas pu…


    Son visage était déconfit et elle baissait les yeux honteuse.
    Une colère bouillante monta en moi quand je compris de quoi elle parlait. Et je me promis que quand j’aurais retrouvé Zora, je rejoindrais Raimu et si il ne c’était pas charger de ce sal type je le ferais… Mais je m’inquiêtais aussi pour Aka-kun, mon ami souriant, il en fallait pour l’énerver, mais une fois qu’il l’était plus rien ne pouvait l’arrêter.


    Je me jeter dans ses bras, elle pleura dans les mien. Le bras d’Akumu était toujours coincé entre nous, mais c’était étrange, c’était comme si il était à sa place, comme si il devait être avec nous.


    Au moment où je voulus partir, Aisu me retint encore une fois.
    Je n’avais pas vue le regard émeraude d’Akumu ce teinter de pourpre…


    -Où est ton oiseau ?

    -Mon quoi ? Répliquais-je déboussolé.


    Elle soupira.


    -Je vois, lui aussi tu l’as oublié…


    Elle s’avança vers moi. Et posa la ma contre ma poitrine. Elle se mit à luire dévoilant malgré le tissu un dessin étrange. C’était chaud… J’étais étonnée, mais pas  le moins du monde effrayée…


    Un magnifique oiseau orangé apparut devant mes yeux ébahit.


    -Il te guidera… Maintenant vient, tu ne peux pas aller sur Eien habillé comme ça…déclara t’elle en lorgnant ma chemise de nuit.


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